dimanche 31 octobre 2010

RSF: lettre ouverte à Hillary Clinton à la veille de sa visite à Hanoi

A l’attention de Madame Hillary Clinton
Secrétaire d’Etat
Washington DC
Etats-Unis
Paris, le 18 octobre 2010

Objet : Déplacement à Hanoï dans le cadre de la conférence de l'Association des Nations de
l'Asie du Sud-Est (ASEAN).

Madame la Secrétaire d’Etat,

A l’occasion de votre prochaine visite à Hanoï, le 30 octobre 2010, Reporters sans frontières vous demande de bien vouloit aborder, avec vos interlocuteurs, la question de la libération des journalistes et cyberdissidents emprisonnés, en évoquant en particulier les cas de Pham Minh Hoang, Nguyen Tien Trung et Le Cong Dinh. Une rencontre avec leurs familles ou d'autres défenseurs des droits de l'homme s'inscrirait dans la lignée de votre discours du 21 janvier 2010, en faveur de la liberté d’expression.

Le Cong Dinh, cyberdissident et célèbre avocat, a été condamné, le 20 janvier 2010, à cinq ans de prison ferme. Nguyen Tien Trung, blogueur et militant démocrate, a écopé de sept ans. A ces peines s’ajoutent trois ans d’assignation à résidence. Tous deux ont été reconnus coupables d’avoir "mis en danger la sécurité nationale", en "organisant des campagnes en collusion avec des organisations réactionnaires basées à l’étranger", destinées à "renverser le régime du peuple avec l’aide d’Internet".

Pham Minh Hoang, blogueur (www.pkquoc.multiply.com), a été officiellement inculpé le 29 septembre dernier, après un mois et demi de détention au cours duquel sa famille est restée sans nouvelles de lui. Il est lui aussi accusé d'"avoir mené des activités en vue de renverser le gouvernement", mais également d’être membre du parti d’opposition Viet Tan, qualifié par les autorités d’"organisation terroriste". Son épouse a rejeté ces accusations. Selon elle, son mari a été arrêté pour son opposition aux projets d’exploitation de mines de bauxite par une entreprise chinoise dans la région des Hauts-Plateaux du centre du Viêt-nam et ses conséquences pour l'environnement. D'autres journalistes et blogueurs ayant tenté de couvrir sujet ont eux aussi été arrêtés, à l'instar de Bui Thanh Hieu.

Alors que la situation des droits de l'homme se détériore à l’approche du Congrès du Parti communiste prévu au début de 2011, Reporters sans frontières rappelle que le Viêt-Nam
s'était engagé, en 2006, à concilier son développement économique avec le respect des libertés fondamentales de ses concitoyens, à l'occasion de son entrée dans l'OMC. Le Viêt-
Nam est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui consacre la liberté d’expression et d’opinion comme un droit fondamental qui doit pouvoir s’exercer librement.

Depuis 2009, le gouvernement a pourtant renforcé son contrôle sur les médias et sur Internet. La censure de contenus politiques en ligne s'est durcie, tout comme la répression contre les blogueurs et les net-citoyens qui traitent de sujets sensibles. Les cyber-attaques à l'encontre des sites critiques envers le gouvernement se sont multipliées. La "Circulaire n°7" de janvier 2009 ordonne que les blogs ne fournissent que des informations strictement personnelles (art.1), interdisant ainsi la diffusion d'articles de presse. Le ministère de la Sécurité publique est également impliqué dans la surveillance de la Toile. Le Viêt-Nam figure dans la liste des "Ennemis d'Internet" dressée par Reporters sans frontières.

Lors de votre discours historique de janvier dernier, vous aviez affirmé très clairement le soutien des Etats-Unis à la liberté d'expression et d'opinion sur Internet, déclarant que les Etats-Unis ont la « responsabilité » de préserver cet « outil de développement économique et social ». Nous vous demandons aujourd’hui de défendre ces principes auprès du Viêt-Nam, deuxième prison du monde pour les net-citoyens, avec seize cyberdissidents et trois journalistes. A l’occasion de la fête nationale vietnamienne, le 2 septembre 2010, le gouvernement avait annoncé une amnistie de détenus. Pourtant, aucun défenseur de la liberté
d'expression n'a encore été libéré.

Notre organisation espère pouvoir compter sur votre soutien à la liberté d'expression en ligne et à ceux qui luttent chaque jour pour défendre le droit à l'information.

Je vous remercie de l’attention que vous porterez à notre demande, et je vous prie d’agréer, Madame la Secrétaire d’Etat, l’expression de ma haute considération.

RSF adresse une lettre ouverte à Hillary Clinton à la veille de sa visite à Hanoi


(RSF/IFEX) - Le 29 octobre 2010 - À l'approche de sa visite à Hanoï, le 30 octobre 2010, Reporters sans frontières a adressé un courrrier à la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, demandant aux États-Unis d'aborder avec les autorités vietnamiennes la question de la libération des journalistes et cyberdissidents emprisonnés, en évoquant en particulier les cas de Pham Minh Hoang, Nguyen Tien Trung et Le Cong Dinh.

Le Cong Dinh, cyberdissident et célèbre avocat, a été condamné, le 20 janvier 2010, à cinq ans de prison ferme. Nguyen Tien Trung, blogueur et militant démocrate, a écopé de sept ans. A ces peines s'ajoutent trois ans d'assignation à résidence. Tous deux ont été reconnus coupables d'avoir "mis en danger la sécurité nationale", en "organisant des campagnes avec le soutien d'organisations réactionnaires basées à l'étranger", destinées à "renverser le régime du peuple avec l'aide d'Internet".

Pham Minh Hoang, blogueur franco-vietnamien ( http://www.pkquoc.multiply.com ), a été officiellement inculpé le 29 septembre dernier, après un mois et demi de détention au cours duquel sa famille est restée sans nouvelles de lui. Il est lui aussi accusé d'avoir mené des activités pour renverser le gouvernement. Selon son épouse, le blogueur a été arrêté pour son opposition aux projets d'exploitation de mines de bauxite par une entreprise chinoise dans la région des Hauts-Plateaux du centre du Viêt-nam et ses conséquences pour l'environnement. D'autres journalistes et blogueurs ayant tenté de couvrir le sujet ont eux aussi été arrêtés, à l'instar de Bui Thanh Hieu.

Alors que la situation des droits de l'homme se détériore à l'approche du Congrès du Parti communiste prévu au début de 2011, Reporters sans frontières rappelle que le Viêt-Nam s'était engagé, en 2006, à l'occasion de son entrée dans l'OMC, à concilier son développement économique avec le respect des libertés fondamentales de ses concitoyens.

Depuis 2009, le gouvernement a pourtant renforcé son contrôle sur les médias et sur Internet. Les cyber-attaques à l'encontre des sites critiques envers le gouvernement se sont multipliées.

Lors d'un discours historique en janvier dernier, Hillary Clinton avait très clairement exprimé le soutien des Etats-Unis à la liberté d'expression et d'opinion sur Internet, déclarant que les Etats-Unis ont la "responsabilité" de préserver cet "outil de développement économique et social".

Reporters sans frontières demande aujourd'hui à Mme Clinton de défendre ces principes auprès du Viêt-Nam, l'une des plus grandes prisons du monde pour les professionnels des médias et les net-citoyens, avec seize cyberdissidents et trois journalistes derrière les barreaux.

Reporters sans frontière adresse une lettre ouverte à Hillary Clinton à la veille de sa visite à Hanoi

Source: RSF

A l’approche de sa visite à Hanoï, le 30 octobre 2010, Reporters sans frontières a adressé un courrrier à la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, demandant aux Etat-Unis d’aborder avec les autorités vietnamiennes la question de la libération des journalistes et cyberdissidents emprisonnés, en évoquant en particulier les cas de Pham Minh Hoang, Nguyen Tien Trung et Le Cong Dinh.

Le Cong Dinh, cyberdissident et célèbre avocat, a été condamné, le 20 janvier 2010, à cinq ans de prison ferme. Nguyen Tien Trung, blogueur et militant démocrate, a écopé de sept ans. A ces peines s’ajoutent trois ans d’assignation à résidence. Tous deux ont été reconnus coupables d’avoir "mis en danger la sécurité nationale", en "organisant des campagnes avec le soutien d’organisations réactionnaires basées à l’étranger", destinées à "renverser le régime du peuple avec l’aide d’Internet".

Pham Minh Hoang, blogueur franco-vietnamien (www.pkquoc.multiply.com), a été officiellement inculpé le 29 septembre dernier, après un mois et demi de détention au cours duquel sa famille est restée sans nouvelles de lui. Il est lui aussi accusé d’"avoir mené des activités pour renverser le gouvernement. Selon son épouse, le blogueur a été arrêté pour son opposition aux projets d’exploitation de mines de bauxite par une entreprise chinoise dans la région des Hauts-Plateaux du centre du Viêt-nam et ses conséquences pour l’environnement. D’autres journalistes et blogueurs ayant tenté de couvrir le sujet ont eux aussi été arrêtés, à l’instar de Bui Thanh Hieu.

Alors que la situation des droits de l’homme se détériore à l’approche du Congrès du Parti communiste prévu au début de 2011, Reporters sans frontières rappelle que le Viêt-Nam s’était engagé, en 2006, à l’occasion de son entrée dans l’OMC, à concilier son développement économique avec le respect des libertés fondamentales de ses concitoyens.

Depuis 2009, le gouvernement a pourtant renforcé son contrôle sur les médias et sur Internet. Les cyber-attaques à l’encontre des sites critiques envers le gouvernement se sont multipliées.
Lors d’un discours historique en janvier dernier, Hillary Clinton avait très clairement exprimé le soutien des Etats-Unis à la liberté d’expression et d’opinion sur Internet, déclarant que les Etats-Unis ont la « responsabilité » de préserver cet « outil de développement économique et social ».

Reporters sans frontières demande aujourd’hui à Mme Clinton de défendre ces principes auprès du Viêt-Nam, l’une des plus grandes prisons du monde pour les professionnels des médias et les net-citoyens, avec seize cyberdissidents et trois journalistes derrière les barreaux.

dimanche 5 septembre 2010

Appel à l’amnistie pour les journalistes et net-citoyens


Source: RSF

A l’occasion de la fête nationale viêtnamienne, le 2 septembre 2010, le gouvernement a annoncé une amnistie de détenus.

Reporters sans frontières réitère son appel en faveur des défenseurs des droits de l’homme, net-citoyens et journalistes injustement emprisonnés pour s’être exprimés. Les autorités doivent respecter leurs engagements et garantir la liberté d’expression. La libération des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes et des blogueurs serait un signe fort d’ouverture.

A la veille de cette amnistie, Reporters sans frontières souhaite attirer l’attention des autorités sur les trois journalistes Tran Khai Thanh Thuy, Truong Minh Duc et Nguyen Van Ly ainsi que sur les quinze net-citoyens Nguyen Van Tinh, Nguyen Manh Son, Nguyen Van Tuc, Ngo Quynh, Nguyen Kim Nhan, Pham Van Troi, Vu Hung, Nguyen Van Dai, Le Thi Cong Nham, Tran Quoc Hien, Truong Quoc Huy, Nguyen Hoang Hai (surnommé Dieu Cay), Nguyen Tien Trung, Nguyen Xuan Nghia et Le Cong Dinh.

Le 20 juillet, Jean-Francois Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a fait parvenir une lettre au Premier ministre Nguyen Tân Dung, afin de lui demander d’accorder l’amnistie à ces défenseurs des droits de l’homme, journalistes et blogueurs.

En 2006, le Viêt-Nam avait accepté de concilier son développement économique avec le respect des libertés fondamentales de ses concitoyens lors de son accession à l’Organisation mondiale du commerce. Le Viêt-Nam est également signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui consacre la liberté d’expression et d’opinion comme un droit fondamental qui doit pouvoir s’exercer librement.

jeudi 15 juillet 2010

L’amnistie annoncée par le Vietnam doit s’appliquer aux prisonniers politiques et d’opinion


Droits humains en Asie du Sud-Est
15 juillet 2010 par Nicole Kiil-Nielsen

http://europeecologie.eu/L-amnistie-annoncee-par-le-Vietnam

La sous-commission droits de l’Homme du Parlement européen a organisé ce matin une audition sur la situation des droits humains en Asie du Sud-Est.

Interpellant la représentante de l’ambassade du Vietnam, Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne (Verts/ALE) élue en France dans la circonscription Ouest, s’est appuyée sur le cas particulier de Nguyễn Tiến Trung pour évoquer le problème de la répression dont sont victimes les blogueurs pro-démocratiques pacifistes vietnamiens. Elle a souligné le fait que :

« Nguyễn Tiến Trung, qui a été étudiant à Rennes, ma ville, pendant cinq ans était non seulement un étudiant brillant mais est également un jeune homme ouvert sur le monde et attaché à son pays, le Vietnam. Il est notamment fondateur de l’Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie.

Or il a été arrêté le 7 juillet 2009, avant d’être très lourdement condamné le 20 janvier dernier à sept ans de prison. Son seul crime apparemment est d’avoir souhaité l’avènement d’un régime démocratique pluripartiste au Vietnam, ce qui a été considéré comme une tentative de "renverser le gouvernement du peuple" .

Le gouvernement vietnamien a annoncé une amnistie massive le 2 septembre prochain, à l’occasion de la fête nationale du Vietnam. Je souhaite évidemment qu’elle s’applique aux prisonniers politiques et d’opinion.

Le Vietnam est partie prenante du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui consacre la liberté d’expression et d’opinion comme un droit fondamental qui doit pouvoir s’exercer librement. Pourquoi le Vietnam ne respecte-t-il pas ses engagements internationaux ? L’UE estime que les pressions politiques conjuguées à un engagement constructif ont le plus de chance d’inciter le Vietnam à ouvrir davantage la société dans le respect de l’État de droit. C’est pourquoi le dialogue UE-Vietnam en cours sur les droits de l’Homme est crucial. »

jeudi 8 juillet 2010

Article sur Ouest-France, un an après l'arrestation de Trung


Il y a un an, Nguyen Tien Trung était arrêté au Vietnam
Justice mercredi 07 juillet 2010

Triste anniversaire. Il y a un an jour pour jour, un ancien étudiant rennais, Nguyen Tien Trung, était arrêté dans son pays, le Vietnam, pour « tentative de renversement du régime du peuple ». Il a été condamné à 7 ans de prison et 3 ans de résidence surveillée.

Trung a étudié cinq ans à Rennes de 2002 à 2007, année où il reçoit son diplôme de génie informatique de l’Institut national des sciences appliquées (Insa). Pendant ces années, le jeune homme qui a aujourd’hui 27 ans créé l’Association des jeunes Vietnamiens pour la démocratie, appelle dans son blog à plus de libertés. Durant un stage aux États-Unis, il rencontre des exilés vietnamiens ainsi que le Premier ministre canadien et l’ancien président George Bush père… Après ses études, il retourne au Vietnam. En mars 2007, il est appelé sous les drapeaux. Il est arrêté et mis en prison le 7 juillet 2009.

Depuis, un comité de soutien s’est formé avec des anciens camarades et professeurs de l’Insa. La Ville et la Région, tout comme Reporters sans frontières et Amnesty International, continue de faire pression pour sa libération. Pour eux, Trung a été pris comme exemple.

vendredi 7 mai 2010

Communiqué de presse du comité de soutien à Nguyen Tien Trung (7 Mai 2010)



Point sur l’état de santé de Nguyen Tien Trung détenu depuis le 7 Juillet 2009.

Selon ses parents, Nguyen Tien Trung serait en bonne santé. Il fait 1000 pompes par jours pour s’occuper. Il aimerait lire des livres d’informatique, mathématiques et romans en français et anglais mais il est interdit d’introduire dans la prison des ouvrages qui ne seraient pas en vietnamien.

Le comité de soutien à Nguyen Tien Trung s’est rassemblé les 1er et 2 mai 2010 à Rennes. Etaient présents : Quoc Nam et son épouse My Duyen (tous deux membres réguliers du comité), Hoai Nam Nguyen (frère de Nguyen Tien Trung et vice-président du comité), Philippe Echard (Président du comité) et son épouse Zoubida Jadda (membre régulière du comité), Marie-Jo Pédrono (membre régulier du comité) et Séverine Denis (Vice-présidente du comité).

Les activités du comité lors de ce week-end ont été :

- Le 1er mai : réunion « bilan » : bilan des activités déployées et de celles à mettre en place.

- Le 2 mai : visite d’une exposition sur les « boat people » au centre des « Champs Libres » à Rennes.

Lors de la réunion du 1er mai, le comité de soutien a décidé :

- De faire parvenir à Trung des colis de façon régulière. Ces colis contiennent uniquement de la nourriture.

- De renforcer ses actions en partenariat avec des comités de soutien impliqués dans la lutte pour la libération de dissidents vietnamiens.

La visite de l’exposition a été intense en émotions et nous a permis de mettre en parallèle le combat des boat people avec celui de Trung pour la liberté.

Le comité participera au rassemblement organisé par Amnesty International le 16 mai à Londres. Ce rassemblement a pour but de demander la libération des prisonniers politiques au Vietnam.

jeudi 29 avril 2010

Vietnam: les condamnés font appel (Figaro)

Source: Figaro
Les Vietnamiens condamnés à des peines allant jusqu'à seize ans de prison pour tentative de subversion du régime communiste de Hanoï devraient être jugés en appel le 11 mai à Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon, sud), selon une source au sein de la Cour aujourd'hui.
"Le procès se tiendra le 11 mai", a-t-elle indiqué à l'AFP.

En première instance en janvier, Le Cong Dinh, avocat connu pour sa défense de confrères militants des droits de l'homme, Nguyen Tien Trung, blogueur-informaticien formé en France, et deux autres hommes, Tran Huynh Duy Thuc et Le Thang Long, avaient été reconnus coupables d'"activités visant à renverser l'administration du peuple". Le crime est passible de la peine de mort.

Selon la source au sein de la Cour, seuls Dinh, Thuc et Long, condamnés à des peines respectives de cinq, 16 et cinq ans de prison, ont fait appel.
Trung qui avait écopé de sept ans, ne conteste pas sa condamnation, mais parce qu'il est impliqué dans l'affaire, il devra tout de même être présent lors de l'appel, a-t-elle précisé.

En janvier, la Cour avait accusé les quatre hommes d'avoir porté "atteinte à la sécurité nationale". Elle leur avait reproché leur défense du multipartisme, une "collusion" avec des groupes "réactionnaires exilés à l'étranger" et d'avoir tenté de renverser le gouvernement par des moyens "non violents", notamment par de la "propagande" anti-régime sur internet.

Le procès, d'une journée, avait valu une pluie de critiques à Hanoï, de l'Union européenne, des Etats-Unis et d'organisations de défense des droits de l'homme et des médias.
Diplomates occidentaux et militants des droits de l'homme dénoncent depuis plusieurs mois une détérioration de la situation de ces droits au Vietnam. Certains n'excluent pas un lien avec l'approche du prochain congrès du Parti communiste au pouvoir, début 2011.
Depuis octobre, au moins 20 militants ont été condamnés à de la prison ferme dans le pays.

dimanche 14 mars 2010

Reporters sans frontières et Google remettent le Prix du Net-citoyen

Source: lematin.ch

À la veille de la Journée mondiale contre la cybercensure, Reporters sans frontières décernera ce soir le premier "Prix du Net-citoyen" avec le soutien de Google. La cérémonie se tiendra dans les locaux de Google France, à Paris, en présence du lauréat.

Les personnalités nommées pour le prix sont des journalistes professionnels, des blogueurs ou de simples internautes. Ils ont tous oeuvré pour la promotion de la liberté de circulation de l'information sur Internet, en étant auteur, ou simple relais d’articles sur Internet, ayant permis d'en porter la connaissance au plus grand nombre.

Le ou la lauréat(e) recevra une dotation de 3700 francs. Les nommés pour le Prix du Net-citoyen 2010 sont :

Yoani Sánchez, Cuba
Havanaise, née en 1975, Yoani Sánchez a contribué à la plateforme Internet dissidente, Desdecuba, avant de fonder en 2007 son propre blog, Generación Y. Blogueuse citoyenne, Yoani Sánchez entend par ce support contribuer à la fois à la promotion d’une société civile sur l’île, et rendre compte au plus près de la situation socio-économique de Cuba aujourd’hui. Yoani Sánchez défie pacifiquement le régime castriste qui ne tolère pas de presse en dehors du contrôle direct de l’État. L’île compte à ce jour vingt-cinq journalistes emprisonnés pour leur dissidence et Internet y est sévèrement contrôlé. Après une timide période d’ouverture inaugurée par l’accession de Raúl Castro au pouvoir, Yoani Sánchez a récemment dénoncé les obstacles dont font toujours l’objet des Cubains voulant accéder à une meilleure connexion dans les grands hôtels touristiques. Lauréate du prix Ortega y Gasset décerné par le quotidien El País, Yoani Sánchez n’a jamais obtenu d’autorisation de sortie de l'île.

Tan Zuoren, Chine
Originaire de Chengdu, Tan Zuoren est emprisonné pour avoir enquêté sur les suites du tremblement de terre qui a ravagé sa province du Sichuan (Sud-Ouest). Ecrivain environnementaliste et ancien rédacteur du magazine Wenhuaren (Les intellectuels), il a également collaboré avec le site 64tianwang.com du cyberdissident Huang Qi, également emprisonné. À la suite du terrible séisme du Sichuan, Tan Zuoren, soutenu par l’artiste d'avant-garde Ai Weiwei, s'est lancé dans une enquête pour établir le nombre d’enfants tués par l'effondrement de leurs écoles. Il met alors en place "L'archive des étudiants du 12.05" qui vise à collecter une base de données sur les jeunes victimes de ces bâtiments de mauvaise qualité surnommés les "écoles en tofu". Le blogueur appelle les internautes à se mobiliser pour établir la vérité. Tan Zuoren est harcelé par les autorités chinoises, avant d'être arrêté le 28 mars 2009, et accusé "d’incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat". Il a été condamné à cinq ans de prison le 9 février 2010.

Tamer Mabrouk, Egypte
Tamer Mabrouk est le premier blogueur égyptien poursuivi en justice par une entreprise. En mai 2009, il a été condamné à payer une lourde amende (45 000 livres égyptiennes soit environ 8000 francs) pour “diffamation” et “outrage” à l'encontre de l'entreprise Trust Chemical Company. Face au silence d'autorités visiblement complices, Tamer Mabrouk a utilisé son blog pour révéler l’implication majeure de cette société dans la dégradation de l’environnement, les pratiques de licenciements abusifs et la corruption des notables locaux. Tamer Mabrouk est le symbole d’un mouvement de protestation sur Internet issu de la population égyptienne. En dépit de nombreuses sanctions judiciaires, une blogosphère a réussi à s’imposer en devenant un refuge pour la liberté d’expression. L’Egypte compte le plus fort taux de pénétration d’Internet sur le continent africain avec 20% de sa population qui surfe sur la Toile. Cet engouement pour l'information en ligne a conduit à un durcissement de la réponse gouvernementale et judiciaire. Une plainte par jour est déposée contre un journaliste ou blogueur égyptien depuis le début de l’année 2009. Malgré des conditions de vie précaires et son isolement suite à sa condamnation, Tamer Mabrouk continue de publier sur son blog.

Ingushetiyaru, Russie
Ingushetiyaru est le seul portail d’information indépendant en ingouche, langue parlée en Ingouchie et en Tchétchénie. Dans l’environnement difficile de ces deux républiques du Caucase russe, en proie à la violence et à des gouvernements provinciaux répressifs, Ingushetia.org remplit sa mission avec courage et ténacité. Le site traite principalement des conditions de vie des populations, et s’est fait une spécialité d’enquêter sur les violations des droits de l’homme et les disparitions de civils. Cette audace lui a valu de nombreuses poursuites judiciaires. Le 26 mai 2006, un tribunal de Moscou ordonne la suspension du site pour "extrémisme" ; son propriétaire, Magomed Yevloyev, est alors prié de "cesser toute activité sur Internet". A la réouverture du portail, les autorités tentent de dévier le flux des internautes vers un site pornographique et créent ingushetiyaru.net pour tromper les lecteurs. Le 31 août 2008, Magomed Yevloyev est abattu après son arrestation par des membres du ministère ingouche de l’Intérieur. La rédactrice en chef trouve refuge à l’étranger pour sauver sa vie et celle de ses enfants. Privé de moyens financiers après l’assassinat toujours impuni de son propriétaire, l’exil de sa rédactrice en chef et les cyber-attaques dont il est fréquemment l’objet, le site persévère dans son travail d’information au milieu du désert médiatique ingouche.

Nguyen Tien Trung, Vietnam
C'est lors de ses études d'ingénieur en France que Nguyen Tien Trung a entamé son engagement en faveur de la démocratie dans son pays d'origine. Né en 1983, le jeune blogueur s'est fait connaître en publiant sur Internet une lettre ouverte au ministre de l'Education critiquant la main-mise idéologique sur l'enseignement au Vietnam. Diplôme en poche, il a créé une association de jeunes démocrates, tout en continuant à diffuser sur Internet des articles et commentaires sévères à l'encontre des autorités d'Hanoï. De retour au Vietnam, harcelé par les autorités, Nguyen Tien Trung est appelé à effectuer son service militaire, en mars 2008. Mais il ne rentre pas dans le rang et refuse de prêter allégeance au Parti communiste. Début juillet 2009, il est expulsé de l'armée et arrêté dans la foulée. Le jeune homme est détenu pendant plusieurs semaines au secret dans des conditions difficiles. La police lui extorque des aveux sur ses relations avec des organisations dissidentes basées à l'étranger. Jugé en même temps que trois autres militants, il est condamné, le 20 janvier 2010, à sept ans de prison, et trois ans d’assignation à résidence, pour « avoir mis en danger la sécurité nationale » en « organisant des campagnes en collusion avec des organisations réactionnaires basées à l’étranger », destinées à « renverser le régime du peuple avec l’aide d’Internet. »

Les cyberféministes iraniennes de "Changement pour l'égalité"
Conçu par une vingtaine de femmes, la plupart blogueuses et journalistes, le site Changement pour l’égalité a vu le jour en septembre 2006 pour promouvoir la campagne baptisée "Un million de signatures pour obtenir la modification des lois

discriminatoires envers les femmes". Près de quatre ans après le début de cette campagne, il est devenu une source d’informations de référence sur le droit des femmes dans la société iranienne. Dans un pays gouverné par le fondamentalisme, l’activité de ces “cyberféministes” a, par exemple, permis de remettre en cause un projet de loi facilitant la polygamie, début
septembre 2008. Les manifestations qui ont suivi l’élection présidentielle contestée de juin 2009 s'expliquent en partie par la participation exceptionnelle des femmes iraniennes au développement de la société civile. Au mépris des convocations incessantes et des fermetures répétées, les cyberféministes iraniennes ont créé de nouveaux espaces d'expression. Plus de cinquante militantes ont été convoquées, arrêtées et emprisonnées depuis le lancement du site. Les journalistes féminines en ligne révèlent au monde les exactions subies, ces derniers mois, par les manifestants et la population en général.

vendredi 5 février 2010

Manifestation devant l'Unesco à Paris, samedi 6 février 2010

Le rassemblement à côté du bâtiment de l'Unesco à Paris à l'occasion de la fête de nouvel an Vietnamien a eu lieu de 15h30 à 17h le 6 février 2010.
Les membres du Comité de soutien de NGUYEN Tien Trung étaient présents :
  • Hoai-Nam NGUYEN
  • Ke-Vu NGUYEN
  • Quoc Nam NGUYEN
  • Séverine Denis
Avec la participation officielle de Reporters Sans Frontières: Lucie Morillon et 4 autres collaborateurs de RSF.

Avec les mégaphones, Séverine Denis a informé les visiteurs sur la situation actuelle au Vietnam. Tout le monde a hurlé : « liberté pour tous, liberté pour Nguyen Tien Trung, liberté pour Le Cong Dinh… »
Les membres du comité de soutien portaient des masques pour symboliser l'interdiction de la liberté d'expression au Vietnam

Mr. NGUYEN Quoc-Nam est entré dans le bâtiment de l'UNESCO pour distribuer des tracts aux visiteurs et les informer de la situation réelle au Vietnam.
Quelques photos



Le contenu du tract distribué

Nouvel An Vietnamien (Têt) 2010 au Palais de l'UNESCO:

Appel à la conscience !

VOUS ALLEZ FETER DANS LA JOIE LE NOUVEL AN VIETNAMIEN organisé par « l’Union Générale des Vietnamiens de France » qui a décidé de célébrer l’arrivée de l’année du Tigre (Têt Canh Dân) avec un programme haut en couleurs et soutenu par le Parti Communiste Vietnamien.

Mais savez-vous ce qui se passe actuellement au Vietnam ?

Le Vietnam est encore sous le joug de la dictature communiste (comme la Corée du Nord ou la Chine). Une façade souriante destinée aux touristes cache les persécutions des démocrates, des intellectuels, des religieux qui ne demandent que la liberté de culte, d’expression, de penser, les libertés fondamentales de l’homme.

Aujourd’hui, nous sommes indignés par les arrestations de l’avocat défenseur des droits de l’homme Le Cong Dinh et des militants des droits de l’homme Nguyen Tien Trung, Le Thang Long, et Tran Huynh Duy Thuc . Le 20 janvier 2010 un procès politique digne des temps staliniens que l’on croyait révolus, s’est tenu. Ils ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.

Leur véritable crime, aux yeux des autorités, est d’avoir demandé plus de liberté dans leur pays. C’est une valeur universelle qui ne peut être qualifiée de crime ! Ils ont payé de leur liberté pour avoir exercé ce droit fondamental de penser et de revendiquer plus de liberté, plus de démocratie de manière tout à fait pacifique.

Le blogueur de 27 ans Nguyen Tien Trung par exemple a notamment pu expérimenter, au cours de ses études en France, la libre expression et apprécier le sens du mot démocratie. il a fondé l’Association « Assemblée des Jeunes pour la Démocratie au Vietnam ». De retour au Vietnam, il a osé persister à demander la démocratie pour son peuple. Nous vous parlons plus particulier de lui car il symbolise à nos yeux la jeunesse vietnamienne avec ses rêves d’une vie meilleure, jeunesse que le Parti Communiste Vietnamien est en train de bâillonner, persécuter, avec pour but de l’étouffer comme le Parti Communiste Chinois le fit à Tian An Men.

Quelle sera la prochaine étape pour ces contestataires au Vietnam ? L’exécution ignominieuse de traîtres à la patrie comme en Iran en ce moment même ?

Vous qui avez décidé d’assister à cette « Fête », sachez qu’un nombre innombrable de vietnamiens démocrates passeront cette nuit au fin fond d’une geôle sinistre…

APPEL A LA CONSCIENCE !

Demandez vous qui sont les organisateurs de ce spectacle, qui les soutient ? Ils ne représentent nullement la communauté vietnamienne de France.

Montrez leur ce tract. Il va de soi qu’ils vont tout nier en bloc avec indignation, mais alors recherchez par vous même sur Internet, renseignez vous auprès d’Amnesty International, Human Rights Watch, Reporters Sans Frontières puisqu’en France vous avez cette chance inouïe de jouir de la liberté de rechercher des informations, de penser…et vous vous rendrez alors compte par vous-même de l’aberration, l’absurdité de ces arrestations et de quel côté doit se trouver l’indignation.

Nous sommes désolés de « gâcher un peu la fête » par ce tract perturbateur, car si vous êtes là ce soir, c’est que vous portez un intérêt à ce magnifique pays qu’est le Vietnam. Mais au nom du peuple vietnamien bâillonné, au nom de tous ceux qui croupissent actuellement dans les geôles communistes, au nom de la jeunesse vietnamienne qui aspire à vivre libre, nous nous devions de parler, de vous interpeller, car chacun sait :

« le silence est une seconde prison », il est aussi complice et peut tuer.

lundi 1 février 2010

On n'oublie pas Trung à l'INSA de Rennes



Le 30 janvier 2010 a eu lieu la journée portes ouvertes à l'Insa de Rennes.
Mme Marie-Jo Pédrono et M. Philippe Échard, M. Edouard Monnier et M. Miklos Molnar (du Comité de Soutien pour Trung), ont profité l'occasion pour tenir un stand afin d'informer les futurs étudiants sur le sort de Trung. Ils ont également distribué des tracts à tous les visiteurs.
Le public a réservé un accueil favorable à cette initiative.
De nombreux visiteurs étaient déjà au courant de la situation de Trung grâce aux journaux et aux reportages à la télé ou à la radio.
Les actions qui visent à réduire sa durée en prison vont continuer jusqu'à sa libération.

vendredi 22 janvier 2010

Revue de presse: Réaction internationale après le procès 20/01/2010

Vietnam : cinq à 16 ans de prison pour quatre dissidents accusés de subversion - AFP

Mercredi, le consul général américain, Kenneth Fairfax, a dénoncé un jugement contraire aux "obligations" internationales du Vietnam en matière de droits de l'Homme et appelé à la libération de tous ceux emprisonnés dans le pays pour "l'expression pacifique" de leurs opinions.

De 5 à 16 ans de prison ferme pour activités subversives - RSF

La famille de Nguyen Tien Trung, qui a fait ses études en France, a fait part à Reporters sans frontières de sa profonde déception face à "ce jugement trop sévère pour des activités pacifiques démocratiques. Nous dénonçons l’accusation portée contre Trung d’avoir tenté de renverser le gouvernement car il ne fait qu’exercer les droits d’un citoyen. Son but est d’assurer un avenir meilleur pour le Viêt-nam, démocratique et respecteux des droits de l’homme. Nous allons continuer la mobilisation pour obtenir sa libération au plus vite".

33 ans de prison ferme infligés en quelques heures à des net-citoyens et militants démocrates - RFI
Pour avoir reconnu leurs fautes à l'ouverture du procès, l'avocat Le Cong Dinh et l'ingénieur formé en France, Nguyen Tien Trung n'ont écopé respectivement que de cinq ans et de sept ans de prison. La peine la plus lourde a été prononcée contre le blogueur Thuc qui, à la barre, a refusé de reconnaître ses erreurs. Il fera seize ans de prison.

Vietnam : cinq à seize ans de prison pour quatre dissidents - Le Monde

Mercredi, Le Cong Dinh, 41 ans, et Nguyen Tien Trung, 26 ans, ont reconnu avoir violé la loi, à l'inverse de Tran Huynh Duy Thuc, 43 ans, et Le Thang Long, 42 ans, dont l'accusation a dénoncé l'attitude "défiante" devant la Cour. Tous ont vu leurs peines de prison assorties de résidence surveillée allant de trois à cinq ans.

Le Vietnam condamne des dissidents, l’Occident déplore - RFI

Pendant ce déplacement, François Fillon n’a pas hésité à citer en exemple le Vietnam comme un « modèle de développement en Asie ».
Au détour d’un toast avec son homologue, le chef du gouvernement français a tout de même évoqué la question des libertés. Paraphrasant François Mitterrand, le Premier ministre a dit sa « confiance dans le fait que l’ouverture économique et les réformes allaient de pair avec le renforcement des libertés publiques. »

mercredi 20 janvier 2010

Nguyễn Tiến Trung condamné à 7 ans de prison ferme à l'issue d'une parodie de procès (communiqué de presse)

Nguyễn Tiến Trung a été condamné ce mercredi 20 janvier à une peine de 7 années de prison ferme assortie d'une période de résidence surveillée de 3 ans.
Détenu depuis le 7 juillet 2009 à la prison de Hô-Chi-Minh-Ville au Viêt Nam, Trung était accusé par son gouvernement de « tentative de renversement du régime du peuple », pour s’être simplement exprimé librement dans son pays et avoir appelé à davantage de liberté et de démocratie.

Il a été condamné à 7 ans de prison à l’issue d’un simulacre de procès, qui aura duré moins d'une journée, pour 4 accusés.
Ingénieur diplômé en informatique de l’INSA de Rennes en 2007, après 5 années d’études en France, Trung a fondé l’Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie, qui a acquis une reconnaissance et une renommée internationales.

Le Comité de soutien à Trung dénonce cette parodie de procès dans un pays capable d’enfermer un homme libre en prison pour avoir simplement osé utiliser son droit à la liberté d’expression. Le comité condamne fermement l’issue de ce procès inéquitable, et appelle à la libération immédiate et sans condition de Trung. Le comité appelle enfin les organisations internationales à faire pression avec la plus grande fermeté sur le régime vietnamien.

Communiqué de presse du Comité de soutien à Nguyễn Tiến Trung, mercredi 20 janvier 2010
English version: Nguyễn Tiến Trung sentenced to 7 years of jail after a sham trial (Press Release)

Les nouvelles du premier jour du procès

Sur lemonde
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Le procès s'est ouvert sous haute surveillance policière. Quelques diplomates occidentaux et médias étrangers sont autorisés à suivre les débats, mais hors de la salle d'audience, sur un écran de télévision en circuit fermé. L'usage de téléphones portables et d'appareils photo est interdit.
...

mardi 19 janvier 2010

Rassemblement à Londres devant l'Ambassade du Vietnam en Angleterre




Le 18/01/2010 soir, Mme Marie-Jo PEDRON, l'ex directrice du département INFO de l'Insa de Rennes, l'ex enseignant de Trung à l'Insa et membre du Comité de Soutien de Trung, avec Mr NGUYEN Quoc Nam, représentant de L'Alliance pour la Démocratie, sont partis à Londres pour assister au rassemblement devant l'ambassade du Vietnam en Angleterre.

Due au délai trop juste, certains membres du comité n'ont pas pu partir.

Le rassemblement le 19/01/2010 était un succès avec l'interview en direct avec BBC Vietnam à Londres.

Mme PEDRON a écrit pour le rassemblement:

Je suis membre du Comité de Soutien pour Trung.
Mon nom est Marie-Joe Pedrono. J'ai été parmi des enseignants du Trung à l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA), une école d'ingénieur à Rennes (France). J'étais la directricfe du Département des Sciences Informatiques où Trung était étudiant. Donc, je suis profondément préoccupée par sa détention.
Trung était un élève très intelligent et a obtenu des résultats remarquables. À la fin de sa deuxième année à l'INSA, il a été le meilleur parmi les 200 étudiants.
Pour de nombreuses fois, il m'a dit qu'il voulait revenir au Vietnam pour aider son pays à la fin de ses études. Juste avant son départ de France, il m'a offert une image très belle amenée par sa mère. Quand il est retourné au Vietnam, il m'a envoyé un mail pour dire qu'il était très heureux d'avoir un emploi chez IBM. Quelques mois plus tard, il m'a dit qu'il a été enrôlé par l'armée et il n'a pas envoyé de nouvelles pendant plusieurs mois. Je me suis inquiétée quand j'ai su que Trung a été arrêté en Juillet 7th.
Trung a appris le droit à la liberté d'expression et la démocratie dans notre école en France. Donc, tous les professeurs et tous les étudiants de l'INSA soutiennent Trung et demandent sa libération immédiate.

La presse locale parle de Trung avant le procès


Source: Ouest France

Nguyen Tien Trung sera jugé demain au Vietnam pour « tentative de renversement du régime du peuple ».
Accusé dans un premier temps de « cyber-dissidence » au Vietnam, Nguyen Tien Trung risque aujourd'hui la peine de mort pour « tentative de renversement du régime du peuple ». Le jeune homme, âgé de 26 ans a été arrêté le 7 juillet dernier au Vietnam. Son procès se tiendra demain et jeudi à Hô-Chi-Minh-Ville.

Nguyen Tien Trung est diplômé de l'institut national des sciences appliquées (Insa) de Rennes. Alors qu'il suit ses études, il s'investit dans l'Association des jeunes vietnamiens pour la démocratie. Il crée un blog dans lequel il exprime ses points de vue.

En 2007, il reçoit son diplôme et retourne au Vietnam pour effectuer son service militaire. Après quelques mois, il se voit refuser ses permissions et le contact se rompt avec sa famille.

« Peur qu'il serve d'exemple »

« On ne pense pas qu'il sera condamné à mort, mais nous nous attendons à une peine assez lourde, allant de cinq à dix ans, explique Philippe Echard, président du comité de soutien et professeur à l'Insa. Et nous avons peur qu'il serve d'exemple. Le Vietnam adopte une ligne très dure envers ses dissidents. »

Le 8 décembre dernier, une délégation vietnamienne est venue à Rennes pour rencontrer les membres du comité ainsi que Roselyne Lefrançois, adjointe au maire de Rennes, déléguée aux partenariats et aux relations internationales. « Ils nous ont dit qu'on avait tort de s'intéresser à un « criminel » comme lui et qu'il fallait cesser de le soutenir. C'est une preuve qu'on les irrite. Mais on ne s'est pas laissé intimidé », souligne Philippe Echard.

Aux dernières nouvelles, Nguyen Tien Trung garde le moral : « Il sait maintenant qu'un comité existe autour de lui. Amnesty international s'est également emparé de l'affaire. »

Marion ABLAIN.
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Source: Rennes Ma Ville

Nguyen Tien Trung est un cyber-dissident viêtnamien âgé de 26 ans. Il a fait ses études d'ingénieur à l'Insa de Rennes, dont il est sorti diplômé en 2007. Mercredi 20 janvier, il sera jugé au Viêtnam pour "tentative de renversement du régime du peuple". Il encourt la peine de mort.

Au cours de ses années d'études rennaises, Trung s'est investi dans l'Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie et a créé un blog sur lequel il a exprimé ses points de vue. Après l'obtention de son diplôme, Trung est retourné au Vietnam pour effectuer son service militaire. Au bout de quelques mois, il n'avait plus de permissions, et sa famille a perdu le contact. Depuis le 7 juillet 2009, il est incarcéré.

Mercredi 20 janvier, il va subir un procès que ses proches pressentent comme une "mascarade". Le motif retenu contre lui, "tentative de renversement du régime du peuple", est passible de la peine de mort.

Des militants démocrates, dont un blogueur formé en France, en procès (communiqué de RSF)

Reporters sans frontières demande l’acquittement de l’avocat défenseur des droits de l’homme Le Cong Dinh et des militants des droits de l’homme Nguyen Tien Trung, Le Thang Long, et Tran Huynh Duy Thuc. Accusés de "tentative de renversement du régime du peuple" et de "subversion" en vertu de l’article 79 du code pénal vietnamien, ils comparaissent demain, mercredi 20 janvier, devant un tribunal de Ho Chi Minh-Ville.

Lire le communiqué de presse sur Reporters Sans Frontières.

lundi 18 janvier 2010

Risque de peine de mort pour un ingénieur vietnamien diplômé en France (communiqué de presse)

Depuis le 7 juillet 2009, Nguyễn Tiến Trung est incarcéré au Viêt Nam, accusé par son gouvernement de « tentative de renversement du régime du peuple », pour s’être simplement exprimé librement dans son pays et avoir appelé à davantage de liberté et de démocratie. À 26 ans, il risque aujourd’hui la peine de mort pour cette accusation.

Ingénieur diplômé en informatique de l’INSA de Rennes en 2007, après 5 années d’études en France, Trung a fondé l’Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie, qui a acquis une reconnaissance et une renommée internationales.

À la veille de la parodie qui lui tiendra lieu de procès ce mercredi 20 janvier 2010, le Comité de soutien à Trung appelle à l’annulation de toutes les charges retenues contre Trung, à la reconnaissance de son innocence et à sa libération immédiate et sans conditions.

Communiqué de presse du Comité de soutien à Nguyễn Tiến Trung, lundi 18 janvier 2010
English version: A Vietnamese engineer graduated in France may risk death penalty (press release)

dimanche 17 janvier 2010

Adhérez au comité de soutien à Trung !

Pour soutenir Trung, adhérez au Comité de soutien à Trung !

Vous pouvez télécharger le bulletin d'adhésion ici et l'envoyer au siège de l'association (adresse sur le bulletin).

Merci de votre soutien !

Si vous ne souhaitez pas adhérer à l'association mais que vous souhaitez néanmoins aider Trung à retrouver la liberté, vous pouvez également :

dimanche 10 janvier 2010

Le procès de Trung aura lieu le 20/01/2009

Le 8 janvier 2009, les parents de Trung ont pu voir Trung pour la troisième fois en prison, sous la surveillance de 3 agents de sécurité. Quand Trung n'était pas là, un agent a dit que Trung écoperait d'un jugement de 5 ans de prison.

Trung avait l'air en pleine forme (physique et morale). Il a dit qu'il faisait de la gymnastique tous les jours, l'exercice de la respiration, et de la méditation.

Ses parents ont reçu d'information officielle, en plus Trung a confirmé que le procès aurait lieu les 20 et 21 janvier 2010. Par contre, un agent a dit que ce procès pourrait être décalé jusqu'aux 25 et 26 janvier 2010.


Après avoir écouté les informations émanant de sa famille et ses amis, Trung a remercié ses amis pour leur préoccupation à son sujet. Il a pris des nouvelles de sa famille et de ses professeurs à l'Insa. Il a dit à ses parents de prendre le taxi pour venir au procès.

Trung sait déjà que Mr Tran Anh Kinh a écopé d'un jugement de 5 ans et demi de prison.

Trung a dit que le fait d'avoir fait des aveux à la télévision avait ses raisons. Il a insisté que ce qui importe est la vérité, et non ce qu'il a pu dire à la télévision.

Ses parents ont exprimé leur confiance dans le fait que Trung n'a pas commis de faute.

Trung a exprimé sa confiance à son avocat Doan Thai Duyen Hai. Il a aussi demandé à ses parents de lui apporter des livres quand c'est possible.