vendredi 22 janvier 2010

Revue de presse: Réaction internationale après le procès 20/01/2010

Vietnam : cinq à 16 ans de prison pour quatre dissidents accusés de subversion - AFP

Mercredi, le consul général américain, Kenneth Fairfax, a dénoncé un jugement contraire aux "obligations" internationales du Vietnam en matière de droits de l'Homme et appelé à la libération de tous ceux emprisonnés dans le pays pour "l'expression pacifique" de leurs opinions.

De 5 à 16 ans de prison ferme pour activités subversives - RSF

La famille de Nguyen Tien Trung, qui a fait ses études en France, a fait part à Reporters sans frontières de sa profonde déception face à "ce jugement trop sévère pour des activités pacifiques démocratiques. Nous dénonçons l’accusation portée contre Trung d’avoir tenté de renverser le gouvernement car il ne fait qu’exercer les droits d’un citoyen. Son but est d’assurer un avenir meilleur pour le Viêt-nam, démocratique et respecteux des droits de l’homme. Nous allons continuer la mobilisation pour obtenir sa libération au plus vite".

33 ans de prison ferme infligés en quelques heures à des net-citoyens et militants démocrates - RFI
Pour avoir reconnu leurs fautes à l'ouverture du procès, l'avocat Le Cong Dinh et l'ingénieur formé en France, Nguyen Tien Trung n'ont écopé respectivement que de cinq ans et de sept ans de prison. La peine la plus lourde a été prononcée contre le blogueur Thuc qui, à la barre, a refusé de reconnaître ses erreurs. Il fera seize ans de prison.

Vietnam : cinq à seize ans de prison pour quatre dissidents - Le Monde

Mercredi, Le Cong Dinh, 41 ans, et Nguyen Tien Trung, 26 ans, ont reconnu avoir violé la loi, à l'inverse de Tran Huynh Duy Thuc, 43 ans, et Le Thang Long, 42 ans, dont l'accusation a dénoncé l'attitude "défiante" devant la Cour. Tous ont vu leurs peines de prison assorties de résidence surveillée allant de trois à cinq ans.

Le Vietnam condamne des dissidents, l’Occident déplore - RFI

Pendant ce déplacement, François Fillon n’a pas hésité à citer en exemple le Vietnam comme un « modèle de développement en Asie ».
Au détour d’un toast avec son homologue, le chef du gouvernement français a tout de même évoqué la question des libertés. Paraphrasant François Mitterrand, le Premier ministre a dit sa « confiance dans le fait que l’ouverture économique et les réformes allaient de pair avec le renforcement des libertés publiques. »

mercredi 20 janvier 2010

Nguyễn Tiến Trung condamné à 7 ans de prison ferme à l'issue d'une parodie de procès (communiqué de presse)

Nguyễn Tiến Trung a été condamné ce mercredi 20 janvier à une peine de 7 années de prison ferme assortie d'une période de résidence surveillée de 3 ans.
Détenu depuis le 7 juillet 2009 à la prison de Hô-Chi-Minh-Ville au Viêt Nam, Trung était accusé par son gouvernement de « tentative de renversement du régime du peuple », pour s’être simplement exprimé librement dans son pays et avoir appelé à davantage de liberté et de démocratie.

Il a été condamné à 7 ans de prison à l’issue d’un simulacre de procès, qui aura duré moins d'une journée, pour 4 accusés.
Ingénieur diplômé en informatique de l’INSA de Rennes en 2007, après 5 années d’études en France, Trung a fondé l’Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie, qui a acquis une reconnaissance et une renommée internationales.

Le Comité de soutien à Trung dénonce cette parodie de procès dans un pays capable d’enfermer un homme libre en prison pour avoir simplement osé utiliser son droit à la liberté d’expression. Le comité condamne fermement l’issue de ce procès inéquitable, et appelle à la libération immédiate et sans condition de Trung. Le comité appelle enfin les organisations internationales à faire pression avec la plus grande fermeté sur le régime vietnamien.

Communiqué de presse du Comité de soutien à Nguyễn Tiến Trung, mercredi 20 janvier 2010
English version: Nguyễn Tiến Trung sentenced to 7 years of jail after a sham trial (Press Release)

Les nouvelles du premier jour du procès

Sur lemonde
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Le procès s'est ouvert sous haute surveillance policière. Quelques diplomates occidentaux et médias étrangers sont autorisés à suivre les débats, mais hors de la salle d'audience, sur un écran de télévision en circuit fermé. L'usage de téléphones portables et d'appareils photo est interdit.
...

mardi 19 janvier 2010

Rassemblement à Londres devant l'Ambassade du Vietnam en Angleterre




Le 18/01/2010 soir, Mme Marie-Jo PEDRON, l'ex directrice du département INFO de l'Insa de Rennes, l'ex enseignant de Trung à l'Insa et membre du Comité de Soutien de Trung, avec Mr NGUYEN Quoc Nam, représentant de L'Alliance pour la Démocratie, sont partis à Londres pour assister au rassemblement devant l'ambassade du Vietnam en Angleterre.

Due au délai trop juste, certains membres du comité n'ont pas pu partir.

Le rassemblement le 19/01/2010 était un succès avec l'interview en direct avec BBC Vietnam à Londres.

Mme PEDRON a écrit pour le rassemblement:

Je suis membre du Comité de Soutien pour Trung.
Mon nom est Marie-Joe Pedrono. J'ai été parmi des enseignants du Trung à l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA), une école d'ingénieur à Rennes (France). J'étais la directricfe du Département des Sciences Informatiques où Trung était étudiant. Donc, je suis profondément préoccupée par sa détention.
Trung était un élève très intelligent et a obtenu des résultats remarquables. À la fin de sa deuxième année à l'INSA, il a été le meilleur parmi les 200 étudiants.
Pour de nombreuses fois, il m'a dit qu'il voulait revenir au Vietnam pour aider son pays à la fin de ses études. Juste avant son départ de France, il m'a offert une image très belle amenée par sa mère. Quand il est retourné au Vietnam, il m'a envoyé un mail pour dire qu'il était très heureux d'avoir un emploi chez IBM. Quelques mois plus tard, il m'a dit qu'il a été enrôlé par l'armée et il n'a pas envoyé de nouvelles pendant plusieurs mois. Je me suis inquiétée quand j'ai su que Trung a été arrêté en Juillet 7th.
Trung a appris le droit à la liberté d'expression et la démocratie dans notre école en France. Donc, tous les professeurs et tous les étudiants de l'INSA soutiennent Trung et demandent sa libération immédiate.

La presse locale parle de Trung avant le procès


Source: Ouest France

Nguyen Tien Trung sera jugé demain au Vietnam pour « tentative de renversement du régime du peuple ».
Accusé dans un premier temps de « cyber-dissidence » au Vietnam, Nguyen Tien Trung risque aujourd'hui la peine de mort pour « tentative de renversement du régime du peuple ». Le jeune homme, âgé de 26 ans a été arrêté le 7 juillet dernier au Vietnam. Son procès se tiendra demain et jeudi à Hô-Chi-Minh-Ville.

Nguyen Tien Trung est diplômé de l'institut national des sciences appliquées (Insa) de Rennes. Alors qu'il suit ses études, il s'investit dans l'Association des jeunes vietnamiens pour la démocratie. Il crée un blog dans lequel il exprime ses points de vue.

En 2007, il reçoit son diplôme et retourne au Vietnam pour effectuer son service militaire. Après quelques mois, il se voit refuser ses permissions et le contact se rompt avec sa famille.

« Peur qu'il serve d'exemple »

« On ne pense pas qu'il sera condamné à mort, mais nous nous attendons à une peine assez lourde, allant de cinq à dix ans, explique Philippe Echard, président du comité de soutien et professeur à l'Insa. Et nous avons peur qu'il serve d'exemple. Le Vietnam adopte une ligne très dure envers ses dissidents. »

Le 8 décembre dernier, une délégation vietnamienne est venue à Rennes pour rencontrer les membres du comité ainsi que Roselyne Lefrançois, adjointe au maire de Rennes, déléguée aux partenariats et aux relations internationales. « Ils nous ont dit qu'on avait tort de s'intéresser à un « criminel » comme lui et qu'il fallait cesser de le soutenir. C'est une preuve qu'on les irrite. Mais on ne s'est pas laissé intimidé », souligne Philippe Echard.

Aux dernières nouvelles, Nguyen Tien Trung garde le moral : « Il sait maintenant qu'un comité existe autour de lui. Amnesty international s'est également emparé de l'affaire. »

Marion ABLAIN.
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Source: Rennes Ma Ville

Nguyen Tien Trung est un cyber-dissident viêtnamien âgé de 26 ans. Il a fait ses études d'ingénieur à l'Insa de Rennes, dont il est sorti diplômé en 2007. Mercredi 20 janvier, il sera jugé au Viêtnam pour "tentative de renversement du régime du peuple". Il encourt la peine de mort.

Au cours de ses années d'études rennaises, Trung s'est investi dans l'Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie et a créé un blog sur lequel il a exprimé ses points de vue. Après l'obtention de son diplôme, Trung est retourné au Vietnam pour effectuer son service militaire. Au bout de quelques mois, il n'avait plus de permissions, et sa famille a perdu le contact. Depuis le 7 juillet 2009, il est incarcéré.

Mercredi 20 janvier, il va subir un procès que ses proches pressentent comme une "mascarade". Le motif retenu contre lui, "tentative de renversement du régime du peuple", est passible de la peine de mort.

Des militants démocrates, dont un blogueur formé en France, en procès (communiqué de RSF)

Reporters sans frontières demande l’acquittement de l’avocat défenseur des droits de l’homme Le Cong Dinh et des militants des droits de l’homme Nguyen Tien Trung, Le Thang Long, et Tran Huynh Duy Thuc. Accusés de "tentative de renversement du régime du peuple" et de "subversion" en vertu de l’article 79 du code pénal vietnamien, ils comparaissent demain, mercredi 20 janvier, devant un tribunal de Ho Chi Minh-Ville.

Lire le communiqué de presse sur Reporters Sans Frontières.

lundi 18 janvier 2010

Risque de peine de mort pour un ingénieur vietnamien diplômé en France (communiqué de presse)

Depuis le 7 juillet 2009, Nguyễn Tiến Trung est incarcéré au Viêt Nam, accusé par son gouvernement de « tentative de renversement du régime du peuple », pour s’être simplement exprimé librement dans son pays et avoir appelé à davantage de liberté et de démocratie. À 26 ans, il risque aujourd’hui la peine de mort pour cette accusation.

Ingénieur diplômé en informatique de l’INSA de Rennes en 2007, après 5 années d’études en France, Trung a fondé l’Association des Jeunes Vietnamiens pour la Démocratie, qui a acquis une reconnaissance et une renommée internationales.

À la veille de la parodie qui lui tiendra lieu de procès ce mercredi 20 janvier 2010, le Comité de soutien à Trung appelle à l’annulation de toutes les charges retenues contre Trung, à la reconnaissance de son innocence et à sa libération immédiate et sans conditions.

Communiqué de presse du Comité de soutien à Nguyễn Tiến Trung, lundi 18 janvier 2010
English version: A Vietnamese engineer graduated in France may risk death penalty (press release)

dimanche 17 janvier 2010

Adhérez au comité de soutien à Trung !

Pour soutenir Trung, adhérez au Comité de soutien à Trung !

Vous pouvez télécharger le bulletin d'adhésion ici et l'envoyer au siège de l'association (adresse sur le bulletin).

Merci de votre soutien !

Si vous ne souhaitez pas adhérer à l'association mais que vous souhaitez néanmoins aider Trung à retrouver la liberté, vous pouvez également :

dimanche 10 janvier 2010

Le procès de Trung aura lieu le 20/01/2009

Le 8 janvier 2009, les parents de Trung ont pu voir Trung pour la troisième fois en prison, sous la surveillance de 3 agents de sécurité. Quand Trung n'était pas là, un agent a dit que Trung écoperait d'un jugement de 5 ans de prison.

Trung avait l'air en pleine forme (physique et morale). Il a dit qu'il faisait de la gymnastique tous les jours, l'exercice de la respiration, et de la méditation.

Ses parents ont reçu d'information officielle, en plus Trung a confirmé que le procès aurait lieu les 20 et 21 janvier 2010. Par contre, un agent a dit que ce procès pourrait être décalé jusqu'aux 25 et 26 janvier 2010.


Après avoir écouté les informations émanant de sa famille et ses amis, Trung a remercié ses amis pour leur préoccupation à son sujet. Il a pris des nouvelles de sa famille et de ses professeurs à l'Insa. Il a dit à ses parents de prendre le taxi pour venir au procès.

Trung sait déjà que Mr Tran Anh Kinh a écopé d'un jugement de 5 ans et demi de prison.

Trung a dit que le fait d'avoir fait des aveux à la télévision avait ses raisons. Il a insisté que ce qui importe est la vérité, et non ce qu'il a pu dire à la télévision.

Ses parents ont exprimé leur confiance dans le fait que Trung n'a pas commis de faute.

Trung a exprimé sa confiance à son avocat Doan Thai Duyen Hai. Il a aussi demandé à ses parents de lui apporter des livres quand c'est possible.